Ce 3 mars 2022 marque le premier anniversaire des manifestations spontanées dans plusieurs villes du Sénégal.
Un an après, le besoin de vérité et de justice reste urgent pour les familles des 14 personnes tuées dont 12 à la suite de tirs par balles par les forces de défense et de sécurité, ont déclaré Amnesty International, la Ligue Sénégalaise des Droits de l’Homme (LSDH), et la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) à l’occasion du lancement de la campagne ‘Ensemble, demandons justice pour les victimes de la répression violente des manifestations au Sénégal.
« Il n’y a plus de temps à perdre. La justice doit faire son travail en toute indépendance et rapidement pour établir les faits et les responsabilités et juger les éléments des forces de défense et de sécurité qui… » a déclaré Seydi Gassama, directeur de la Section Amnesty International au Sénégal.
« … Nous voulons que justice soit faite pour lui et les autres victimes, et connaître les raisons pour lesquelles la police lui a tiré dessus », a précisé Abdoulaye Wade, frère de Cheikh Wade.
« La brigade de recherches [de la gendarmerie] est venue chez moi après la mort de mon fils ; ils m’ont entendu en mars 2021 et depuis lors il n’y a pas eu de suite…, mais tout ce que je veux, c’est la justice pour la mort de mon fils. Rien de plus. »,Pere de cheikh Coly, première victime.
Dans un discours datant du 5 mars 2021, le ministre de l’Intérieur avait qualifié les manifestations d’« actes de terrorisme et de banditisme » et dénoncé la présence de « forces occultes » derrière ces manifestations, lit -on sur Amnesty. org.