*Le parrainage, un réel rempart pour une démocratie de qualité.*
Quelques interrogations se justifient.
Quel est l’intérêt du retrait de la fiche de parrainage ?
Quel budget pour prendre en charge 200 candidatures pour la présidentielle ?
Pour beaucoup ou la majeur partie des supposés candidats, il y’a un seul but.
Moins apporter solutions aux problèmes des sénégalais. Plutôt, inscrire dans le cv le statut de candidat à la présidentielle.
Pour certains, certes représentatifs, mais se sachant incapables de gagner, le but est de trouver un moyen de renchérissement politicien.
En vérité, beaucoup de candidats à la candidature ne disposent même pas d’appareils politiques ou plus simplement d’une organisation politique pour faire le travail d’un candidat crédible.
Pour ceux qui ont un appareil politique, beaucoup n’en respectent aucune des règles de fonctionnement exigées à une entité ou association politique.
Revenons au parrainage, un tamis réaliste à toutes ces candidatures vicieuses, dolosives et tendancieuses.
La Direction Générale des Élections (DGE) devraient se préparer d’ailleurs à gérer la prolifération des doublons dans la collecte de parrainages qui bat son cours actuellement.
Elle sera confrontée à des candidatures à la candidature, manifeste par le retrait des fiches de parrainages, hasardeuses, vicieuses limite même dolosives.
Sur un simple renseignement ou élément d’appréciation :
Une incursion dans le fichier électoral de 2022 qui tourne autour de 7036466 électeurs au mois de juillet 2022, permet de montrer l’impossibilité pour cette floraison de candidatures(200) à la candidature de la présidentielle de 2024 de surmonter l’étape ou l’objectif du parrainage citoyen.
D’abord, si tous les prétendants à la magistrature suprême de 2024 devaient s’en tenir à une collecte rigoureuse sans doublon sur le fichier électoral de 2022 , le rapport (électeurs du fichier électoral) 7036466 /200 (candidats provisoires) va donner :35182 , largement inférieur à l’objectif national du parrainage citoyen qui tourne autour de 44 231 parrains: (N.B : c’est une simulation basée sur le nombre d’électeurs).
Par extrapolation, le probable gap qui va émaner de la différence entre l’objectif national 44231 (parrains électeurs)-35182 (ratio de parrains sur le fichier électoral ) sera égal à : 9049.
Ce chiffre sera potentiellement le nombre de doublons par prétendant, pour 200 candidats , 1809800 doublons.
Il sera vraiment et en conséquence un travail de fourmis pour les services de contrôle de la DGE. Sacerdoce nécessaire pour empêcher les candidatures fantaisistes et irréalistes.
Sur la base que le parrainage cible le citoyen électeur , c’est quasi impossible que tous les prétendants puissent passer l’étape du parrainage. Fort heureusement !
Il y’a ensuite l’objectif géographique qui consiste à la dispersion des parrains dans le territoire national.
Une autre bonne solution met au devant le maillage cartographique sur les 14 régions que compte le Sénégal.
En effet, les signatures doivent être collectées auprès d’un minimum de 2 000 parrainages dans chacune des (7)sept régions au minimum sur les quatorze que compte le Sénégal.
Il est heureux de constater que le collège des parrains n’est pas l’ensemble des citoyens sénégalais.
Il aurait été possible, si c’était le cas, la validation de l’étape parrainage par les 200 candidats arrêtés, ce jour. sinon ça serait un cafouillage catastrophique pour le Sénégal et son image.
Ce qui sera triste pour le Sénégal et risible. On allait là toucher le fond, incontestablement.
Il y’a trois options de Parrainages :
Pour rappel, les modes de parrainage sont optionnels.
-Toutefois, le plus prisé est celui citoyen.
Parce qu’il offre simplement la possibilité d’enrôler des citoyens et de faire de l’animation politique dans cette soutenue période de pré campagne. Un avantage pour les partis et les candidatures sérieuses.
En marge du parrainage citoyen,
-il y’a le parrainage parlementaire et le parrainage des élus dans les différentes institutions à participation démocratique.
Pour ces deux dernières options, beaucoup de prétendants ne peuvent en jouir, compte tenu du caractère restrictif de cette option.
En vérité, quelques rares prétendants disposent d’un collège de parlementaires ou d’élus en exercice dans les institutions de représentation démocratique. Une autre précaution qui justifie l’importance du parrainage, avoir 200 candidats serait une torture pour la vie politique sénégalaise.
En définitive, le législateur sénégalais a bien fait de mettre ce tamis ou filtre que constitue le parrainage et qui doit d’ailleurs être corsé pour la raison que la fonction de Président de la République est hautement sérieuse.
S’il n’y avait pas le parrainage, on allait probablement assister à une compétition ou une course à la présidentielle lourde en logistique et difficile à organiser. L’Etat du Sénégal a bien fait de ramener cette mesure qui a été expérimentée depuis 1963.
Il est sous entendu dans ce vacarme de 200 candidats, l’impossibilité d’apprécier les offres politiques. Si bien sûr elles existent.
Nécessité de Reformer:
Au demeurant, au constat de la situation actuelle liée au nombre impressionnant de candidats, Le législateur doit davantage mettre en amont des obligations administratives autres, pour préalables à la délivrance de la fiche de parrainage.
La réforme doit s’étendre à la rationalisation des partis politiques qui se multiplient à une vitesse exponentielle.
C’est, en vérité, le but. Rationaliser les partis politiques.
Banda DIOP
Acteur politique