On était au beau milieu du XIXème siècle, les premiers coups de boutoirs des troupes coloniales commençaient à faire chanceler les royaumes de la Sénégambie. Dans toutes les couches de la société, le désarroi et le doute s’emparaient déjà de tous. C’est dans ce contexte de crise que naquit vers 1855 à Gaya, dans le Walo, Seydi Hadji Malick SY,
Leumbi senegal maodo mo woné noru diné , bien avant de s’installer à Tivaouane, organisait le Mawlid à Saint-Louis en compagnie de Mame Rawane ngom.
En donnant un cachet populaire à cet évènement important dans la vie de tout musulman, le Sage de Tivaouane souhaitait porter le message du « meilleur des créatures » auprès des masses sénégalaises. Et, pour confirmer le caractère populaire et festif de l’évènement, il lui donna le nom de « Gamou » ; ce nom emprunté aux « Ceddo » correspondait à une manifestation païenne très populaire à l’époque.
Pour rehausser l’importance de l’évènement, Seydil Hadji Malick SY (RTA) accorda une place privilégiée au « Bourde » dans l’organisation du Gamou ; le Bourde sert « d’avant-première » à la commémoration du Mawlid. Pendant le Bourde qui se déroule durant les dix (10) premières nuits du mois du Gamou, est psalmodié un poème consacré à l’éloge du Prophète de l’Islam (PSL) appelé « Al Burda » (le manteau) par son compositeur Mouhamed Bousayri.
Pour la commémoration du Mawlid proprement dit, lors de la 12ème nuit du mois, c’est le poème composé par Maodo Malick SY (RTA) en l’honneur du « meilleur des hommes », appelé « l’or décanté »,
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