« Hier, nos 7 organisations sont allées manifester contre le parrainage devant le ministère de l’intérieur. Rappelons que la cour de justice de la CEDEAO a ordonné il y a un an à l’État du Sénégal de supprimer le parrainage.
Macky Sall, président de l’Union Africaine foule depuis un an au pied cette décision d’une cour de justice Africaine. Pour avoir commis le crime de résister à l’illégalité du président Macky Sall et de son ministre de l’intérieur qui défient la cour de justice de la CEDEAO, 17 membres de nos mouvements dont moi-même ont été torturés, nos droits violés.
Les policiers du commissariat central de Dakar ont refusé que nos avocats nous voient, ils nous ont mis en garde à vue sans nous le notifier et après – alors que la tradition c’est d’être déféré au parquet – ces policiers nous ont déféré à 50 km de Dakar, sans téléphone, sans argent, sans moyen, dans la brousse et une nuit sombre.
Certains parmi nous ont été jetés aux filaos de Guédiawaye, à Rufisque, à Bargny, à Tivaouane peulh, dans le péage, à Keur Massar…Moi, ils m’ont jeté entre Diamniadio et Thiès. La police sénégalaise donc: – ne nous a pas entendu- nous a gardé à vue sans fondement légal- a déporté à 50 km de la capitale en pleine nuit des garçons et des filles. C’est extrême, illégal et scandaleux. Pire, certains parmi nous, pendant leur déportation, ont été bastonnés par des policiers encagoulés pendant tout le trajet… », relate Libération online.