En partenariat avec les Rencontres AFRICA et en marge du 9e Forum Mondial de l’Eau, l’Association Internationale des Régions Francophones (AIRF) propose aux élus et agents des collectivités deux ateliers d’échanges avec des entreprises francophones spécialisées dans les équipements et infrastructures dédiées à l’amélioration de l’accès à l’eau et de sa potabilité, ainsi qu’à la fourniture de services d’assainissement durable.
Pour la première fois en Afrique, le conseil mondial de l’eau a décidé de tenir cette réunion à Dakar le 22 et 23 mars, compte tenue du rôle important que joue le Sénégal au niveau mondial.
A l’occasion, beaucoup de défis sont à relever pour qu’il y ait de l’eau en quantité suffisante mais aussi qu’il y ait une eau de qualité. L’AIRF a eu « la brillante idée », à l’assemblée générale de Bamako, de créer cette thématique : eau, énergie et environnement, que le ministre conseiller Adama Diouf a porté en tant que président des départements du Sénégal.
« La problématique de l’eau est une question territoriale. Elle ne se règle pas ici, mais, dans les territoires pour que les populations puissent boire en quantité et en qualité, c’est le défi pour lequel nous sommes là », annonce le ministre conseiller.
Les 3 défis :
-La sécurité alimentaire durable, pour une eau potable suffisante (ceci concerne les collectivités territoriales).
-Pour une coopération sud-sud, une coopération nord-sud et une coopération interne donnant-donnant par des projets territoriaux résiliant, en lutte contre la crise de l’eau (pour les partenaires).
-Des mécanismes de redevabilité pour le respect du droit à l’accès universel de l’eau et à l’assainissement (pour le gouvernement).
Selon Adama Diouf, presque 90% sur le taux d’accès à l’eau sont réalisés et 59 à 60% sur l’assainissement.
D’après Philippe Meunier, vice président de l’AIRF, l’eau est un enjeu majeur pour l’ensemble des collectivités territoriales quelles soient situées en France ou au Sénégal.
« Nous avons beaucoup d’eau mais, nous avons aussi la problématique de la gestion de l’eau dû à l’accroissement démographique, à l’utilisation de l’eau pour l’agriculture et aussi pour la production industrielle. Un enjeu commun. Et donc, nous pourrons échanger nos compétences et nos expériences en compagnie des 18 entreprises présentes. »
Pour une coopérative gagnant-gagnant:
L’objectif est de mettre ensemble les élus, les ONG et les entreprises pour répondre à la distribution de l’eau. Qu’elle soit pour les habitants qui l’utilisent pour s’hydrater, ou pour l’agriculture pour la production.
« Car, le monde traverse une crise grave à travers le conflit en Ukraine et nous avons de très gros risques sur les stocks de blé, de céréales, pour un avenir très proche. Donc, c’est un enjeu majeur pour nous tous. C’est la raison pour laquelle nous avons organisé un certain nombre de séances de travail avec le ministre conseiller, avec je l’espère, pour le Sénégal et pour nos entreprises de belles réussites. », déclare M. Meunier.
Il poursuit: « nous avons déjà de bons résultats avec la Cote d’Ivoire, dans le cadre de la télémétrie, pour mesurer le niveau et la bonne utilisation des eaux avec des financements de la banque mondiale, de la PPI… Et nous allons mener ce genre d’études avec le Sénégal et les collectivités territoriales sénégalaises. »