Le Premier ministre Amadou Bâ était à l’Assemblée nationale ce jeudi pour répondre aux questions d’actualités soulevées par les députés. Il a été interpelé par l’honorable Guy Maris Sagna qui a dénoncé les cas de « tortures dans les prisons et les multiples arrestations ».
Il leur a demandé pourquoi des «nervis» opèrent à côté des hommes de tenue et pourquoi les journalistes sont brutalisés au cours des manifestations. Le député, qui a aussi mis sur la table la question de la torture de détenus, s’est ensuite attaqué à Antoine Félix Diome qu’il accuse d’avoir diffusé des «mensonges d’Etat» dans ses communiqués de presse sur la mort de manifestants, notamment à Ngor et à Keur Massar.
«Ce qu’on a vu ici, ce sont des critiques, des insultes et des paroles indécentes… ay critiques, (ay saga ak ay kadou you andoul ak worma)», a répliqué Antoine Félix Diome. Pour lui, la pratique du maintien de l’ordre n’a pas changé au Sénégal. C’est plutôt la manière de manifester qui a changé, dit-il. «Ce qu’on voit aujourd’hui, c’est de la méchanceté, de l’inimitié. La doctrine du maintien de l’ordre n’a pas changé. Ce qui a changé, c’est la manière de manifester. Ce qui a changé, c’est le discours de haine, le discours de violence. Un homme responsable n’envoie pas les enfants pour qu’ils aillent s’attaquer à des forces de l’ordre, des brigades de gendarmerie, des commissariats», a répliqué le ministre de l’intérieur.